Le château et sa cour forment un quadrilatère qui pourrait correspondre à l’emplacement de la villa gallo-romaine ayant donné son nom au village (Curtis Claudiae), placée près de l’Auzon et le long de la voie romaine Troyes-Margerie-Hancourt, dont la rue de l’église serait un vestige.

La partie de la maison au bord de la D441 date sans doute du XVIe siècle ; celle en retour du XVIIe siècle ; la partie centrale, du début du XVIIIe siècle.
L’aile la plus éloignée de la route, détruite en septembre 1944 par une explosion accidentelle de munitions stockées par les Commandos M, est reconstruite au début des années 1950.

Conçue pour être autarcique, la propriété se partageait initialement en deux parties :

Une partie destinée à l’activité agricole

Une partie résidentielle comprenant maison seigneuriale, pigeonnier, glacière, four à pain et grand potager — encore existants aujourd’hui.

Avant la Révolution, un projet de château moderne est élaboré, dans l’axe de la route d’Avant-les-Ramerupt (créée à cet effet), au centre d’un parc à la française d’environ 10 hectares.

Seul le parc, dessiné par un élève de Le Nôtre, a vu le jour : clos par un canal et des murs, avec miroir et saut-de-loup.

La Révolution empêche la construction du nouveau château.
Après une période de relatif abandon, sous le Second Empire, le marquis Louis des Réaulx s’installe au domaine et le réaménage. Il fait supprimer les bâtiments agricoles. La grande grille dans la perspective de la route d’Avant, fabriquée à Vendeuvre, est installée. Les buis et les hêtres que l’on peut encore voir sont alors plantés.

La propriété prend alors l’aspect qu’elle a aujourd’hui.