Route de la Craie – Poivres

Famille de Bruneteau de Sainte-Suzanne

Au début du XVIIIe siècle, Georges de Bruneteau hérite des terres de Poivres et de Sainte-Suzanne, acquises par ses ancêtres en 1661. Il s’y installe et ajoute Sainte-Suzanne à son patronyme. Parmi les seize enfants de son fils Louis, certains se distinguent lors des campagnes napoléoniennes.

Station de pompage

L’eau est un enjeu majeur. Le village de Poivres l’a bien compris et fait figure d’exception : depuis 1958, il est un des rares à posséder sa propre station de pompage d’eau.


Un fontainier communal est employé une dizaine d’heures par mois ; ses missions : assurer la qualité de l’eau notamment par la chloration et la purge régulière des extrémités du réseau, procéder au relevé des compteurs et entretenir l’espace vert à proximité. Environ 10 000 m³ d’eau par an sont ainsi distribués aux entreprises et foyers piperiens ravis de bénéficier de ce service… à 100% local.


La commune de Poivres investit régulièrement pour conserver le réseau en état et garantir la qualité de l’eau : ces dernières années, les tuyauteries en plomb ont été remplacées.
En 2026, la compétence de la gestion de l’eau cessera d’être communale. Poivres rejoindra probablement le syndicat départemental de l’eau (SDDEA), mais conservera, dans un premier temps en tout cas, son propre réseau.

Tombes & stèles

Le bombardement du camp de Mailly dans la nuit du 3 au 4 mai 1944 par les Alliés, a transformé le village de Poivres, lieu d’une double tragédie.


Ces 37 tombes témoignent pour toujours du sacrifice des aviateurs alliés venus des 4 coins du monde abattus par la chasse allemande.


Disséminées dans ce cimetière, 17 victimes civiles sont mortes sous les bombes larguées sur la seule batterie anti-aérienne allemande (FLAG) qui a tiré sur les bombardiers, entraînant en représailles immédiates la destruction d’une rue entière. Les autres chefs des batteries postées dans le village ont fait, eux, le choix de ne pas tirer…


Il a fallu survivre pour accompagner ceux qui restent, se construire et reconstruire. Puis le temps est venu pour à nouveau se souvenir et transmettre, ce qu’ont largement favorisé Maurice Chevalot (1943-2015), maire de Poivres de 2001 à 2015 et son successeur.


En 2012, la rue détruite cette nuit là est renommée «rue du 4 mai 1944».


En 2021, un morceau d’hélice d’avion est installé près des tombes alliées, stèle en hommage à leur sacrifice. Passant, souviens-toi de ces 37 jeunes gens venus d’Australie, du Canada, de Nouvelle-Zélande ou du Royaume-Uni, qui ont donné leurs vies pour nous aider à retrouver notre liberté…