Route de la Craie – Le Chêne
Situé au cœur du cimetière de la commune, le monument aux morts se distingue au premier regard.
Érigé en 1864 par la famille de Louis Azarias Delatour, soldat mort au retour des guerres d’Italie livrées par Napoléon III, le monument se repère à sa forme d’obélisque et à ses ornementations composées d’éléments militaires (sabre, épaulettes, cartouchière…). Mais cet édifice surprend surtout par les inscriptions sur les plaques de marbre blanc scellées sur son socle.
Fait très rare, elles rendent hommage aux soldats de la commune morts en 1870, 1914-1918 et 1939-1945.
En 1920, l’unique héritière sans descendance de la famille Delatour a fait don de cet édifice à la commune à la condition qu’il devienne LE monument aux morts du village.
Located in the heart of the town’s cemetery, the monument to the dead stands out at first glance.
Erected in 1864 by the family of Louis Azarias Delatour, a soldier who died on his return from Napoleon III’s wars in Italy, the monument can be identified by its obelisk shape and its ornamentation composed of military elements (sabre, epaulettes, cartridge belt, etc.). But the most striking feature of the building is the inscriptions on the white marble slabs set into its base.
Very rarely, they pay tribute to the soldiers from the commune who died in 1870, 1914-1918 and 1939-1945.
In 1920, the sole heiress of the Delatour family, who had no descendants, donated the building to the commune on condition that it become the village’s war memorial.
Das Kriegerdenkmal befindet sich im Herzen des Friedhofs der Gemeinde und ist auf den ersten Blick erkennbar.
Es wurde 1864 von der Familie von Louis Azarias Delatour errichtet, einem Soldaten, der bei der Rückkehr aus den von Napoleon III. geführten Italienischen Kriegen starb. Das Denkmal ist an seiner Obeliskenform und seinen Verzierungen aus Militärelementen (Säbel, Schulterklappen, Patronentasche usw.) zu erkennen. Das Denkmal überrascht jedoch vor allem durch die Inschriften auf den weißen Marmorplatten, die in den Sockel eingemauert sind.
Diese sind sehr selten und ehren die Soldaten der Gemeinde, die in den Jahren 1870, 1914-1918 und 1939-1945 gefallen sind.
Im Jahr 1920 schenkte die einzige Erbin ohne Nachkommen der Familie Delatour das Gebäude der Gemeinde unter der Bedingung, dass es DAS Kriegerdenkmal des Dorfes werden sollte.
Ce bâtiment phare de la commune, à un étage, abritait sous un toit en ardoise la mairie, l’école et le logement de l’instituteur. Il a été édifié en 1858-60 par Nicolas Simonnot, entrepreneur à Troyes, sur les plans de Basile Bérey, architecte à Arcis-sur-Aube.
La craie utilisée pour sa construction est issue d’une carrière locale.
Préservée, malgré son occupation par les Allemands de 1940 à 1944, la bâtisse est ensuite complètement remaniée en 1975. Deux logements ont été créés ainsi qu’une salle de réunion dans l’ancienne classe.
En 2016, des travaux d’accessibilité et de mise aux normes environnementales ont été réalisés afin de lui assurer un bel avenir.
La municipalité envisage d’appeler cette salle du nom de l’instituteur Gabriel Aubertin (1906-1941), prisonnier de guerre, mort au cours de son rapatriement sanitaire et inhumé dans le cimetière communal.
This single-storey landmark building housed the town hall, school and teacher’s lodgings under a slate roof. It was built in 1858-60 by Nicolas Simonnot, a contractor in Troyes, to designs by Basile Bérey, an architect in Arcis-sur-Aube.
The chalk used in its construction came from a local quarry.
Preserved despite being occupied by the Germans from 1940 to 1944, the building was completely remodelled in 1975. Two flats were created, as well as a meeting room in the former classroom.
In 2016, work was carried out to improve accessibility and bring the building into line with environmental standards, ensuring it has a bright future.
The municipality is considering naming the hall after schoolteacher Gabriel Aubertin (1906-1941), a prisoner of war who died during his repatriation and is buried in the local cemetery.
Dieses einstöckige Vorzeigegebäude der Gemeinde beherbergte unter einem Schieferdach das Rathaus, die Schule und die Wohnung des Lehrers. Es wurde 1858-60 von Nicolas Simonnot, einem Bauunternehmer aus Troyes, nach den Plänen von Basile Bérey, einem Architekten aus Arcis-sur-Aube, errichtet.
Die für den Bau verwendete Kreide stammte aus einem örtlichen Steinbruch.
Das Gebäude blieb trotz seiner Besetzung durch die Deutschen von 1940 bis 1944 erhalten und wurde 1975 vollständig umgebaut. Es wurden zwei Wohnungen sowie ein Versammlungsraum im ehemaligen Klassenzimmer geschaffen.
Im Jahr 2016 wurden Arbeiten zur Verbesserung der Zugänglichkeit und zur Anpassung an Umweltstandards durchgeführt, um dem Gebäude eine gute Zukunft zu sichern.
Die Gemeinde erwägt, den Saal nach dem Lehrer Gabriel Aubertin (1906-1941) zu benennen, der als Kriegsgefangener während seiner sanitären Repatriierung starb und auf dem Gemeindefriedhof beerdigt wurde.
Une dent de fer
C’est une extraordinaire trouvaille que firent les archéologues en 2009 à l’occasion de fouilles à Le Chêne.
Dans une fosse habillée de bois calciné a été découverte une dent de fer, sans doute d’une gauloise d’un statut social élevé, ayant vécu 300 ans avant Jésus-Christ.
Cette dent pourrait bien être le fruit d’une chirurgie esthétique particulièrement douloureuse, la femme est décédée entre 20 et 30 ans et le morceau de fer était inséré dans le canal de la dent, sans doute recouvert par une matière telle l’ivoire.
D’autres fouilles, réalisées en 2019 sur le site industriel de La Raccroche, dans cette même commune, exhumèrent des fosses à gibier, datant du Néolithique, soit 5 000 ans avant J-C, des enclos funéraires allant de l’âge de bronze au Bas Empire Romain, et, notamment, un squelette d’auroch.
Au camp de Mailly
Germaine de La Boullaye, érudite passionnée d’archéologie, épouse du Capitaine Perrin muté au Camp de Mailly en 1908, va y mener jusqu’en 1914 plusieurs campagnes de fouilles, secondée par Henri Rataux, infatigable terrassier.
Ainsi plusieurs cimetières gallo-romains et mérovingiens ont été mis à nu à Mailly-le-Camp, Poivres et Trouans, entre autres. C’est de l’ordre du millier de sépultures qui aura été révélé sur cette courte période.
An iron tooth
Archaeologists made an extraordinary find in 2009 during excavations at Le Chêne.
In a pit lined with charred wood, they discovered an iron tooth, probably from a Gallic woman of high social status who lived 300 years BC.
The tooth may well have been the result of particularly painful cosmetic surgery; the woman died between the ages of 20 and 30, and the piece of iron was inserted into the canal of the tooth, probably covered by a material such as ivory.
Other excavations, carried out in 2019 on the La Raccroche industrial site in the same commune, unearthed game pits dating from the Neolithic period (5000 BC), burial enclosures from the Bronze Age to the Late Roman Empire, and, in particular, an auroch skeleton.
At the Mailly camp
Germaine de La Boullaye, a scholar with a passion for archaeology and the wife of Captain Perrin, who was transferred to the Mailly camp in 1908, led several excavation campaigns there until 1914, assisted by Henri Rataux, a tireless digger.
Several Gallo-Roman and Merovingian cemeteries were uncovered at Mailly-le-Camp, Poivres and Trouans, among others. Around a thousand burials were uncovered over this short period.
Ein Zahn aus Eisen
Es war ein außergewöhnlicher Fund, den die Archäologen 2009 bei Ausgrabungen in Le Chêne machten.
In einer mit verkohltem Holz ausgekleideten Grube wurde ein Eisenzahn entdeckt, der vermutlich von einer Gallierin mit hohem sozialem Status stammte, die 300 Jahre vor Christus gelebt hatte.
Dieser Zahn könnte das Ergebnis einer besonders schmerzhaften Schönheitsoperation sein. Die Frau starb im Alter von 20 bis 30 Jahren und das Eisenstück war in den Kanal des Zahns eingesetzt worden, der wahrscheinlich von einem Material wie Elfenbein bedeckt war.
Bei weiteren Ausgrabungen, die 2019 am Industriestandort La Raccroche in derselben Gemeinde durchgeführt wurden, wurden Wildgruben aus der Jungsteinzeit, d. h. 5000 Jahre vor Christus, sowie Grabeinfriedungen aus der Bronzezeit bis zum späten Römischen Reich und unter anderem das Skelett eines Auerochsen ausgegraben.
Im Lager von Mailly
Germaine de La Boullaye, eine Gelehrte mit einer Leidenschaft für Archäologie und Ehefrau von Hauptmann Perrin, der 1908 ins Camp de Mailly versetzt wurde, führte dort bis 1914 mehrere Ausgrabungskampagnen durch, wobei sie von Henri Rataux, einem unermüdlichen Erdarbeiter, unterstützt wurde.
So wurden unter anderem in Mailly-le-Camp, Poivres und Trouans mehrere gallo-römische und merowingische Friedhöfe freigelegt. In diesem kurzen Zeitraum wurden etwa 1.000 Gräber freigelegt.
Son histoire est tragique mais miraculeuse.
Vers 425, Balsème est bienfaiteur des malades et apôtre du peuple. Il entreprend la conversion au christianisme des habitants de la région et s’oppose aux Vandales – qui le décapitent. Son corps est jeté dans un puits avant une surprenante réapparition.
Autour de ce puits, un hameau s’élève ; quelques maisons, un couvent pour les religieux gardiens du site, une église pour abriter les reliques le composent. Un pèlerinage à la dévotion du saint se perpétue jusqu’à la Révolution !
Ses reliques vont connaître un destin mouvementé : Hersendis, épouse du seigneur de Ramerupt, s’en empare vers l’an 1000 par dévotion, mais aussi pour tirer profit des pèlerinages…
Aujourd’hui, il reste de Balsème ce lieudit et cette halte, un tableau de lui, portant sa tête, conservé à la mairie du village, et une statue dans l’église d’Ormes.
His story is tragic but miraculous.
Around 425, Balsemius was a benefactor to the sick and an apostle to the people. He undertook to convert the inhabitants of the region to Christianity and opposed the Vandals, who beheaded him. His body was thrown into a well before a surprising reappearance.
A hamlet grew up around the well, with a few houses, a convent for the religious guardians of the site and a church to house the relics. A pilgrimage in devotion to the saint continued until the French Revolution!
His relics were to have an eventful destiny: Hersendis, wife of the Lord of Ramerupt, seized them around the year 1000 out of devotion, but also to profit from the pilgrimages…
Today, there is still a picture of Balsème carrying his head, kept in the village hall, and a statue in the church at Ormes.
Seine Geschichte ist tragisch, aber wundersam.
Um 425 ist Balsmeus ein Wohltäter der Kranken und ein Apostel des Volkes. Er unternimmt es, die Bewohner der Region zum Christentum zu bekehren und stellt sich den Vandalen entgegen – die ihn köpfen. Sein Leichnam wird in einen Brunnen geworfen, bevor er überraschend wieder auftaucht.
Um diesen Brunnen herum entsteht ein Weiler; einige Häuser, ein Kloster für die religiösen Hüter der Stätte und eine Kirche, in der die Reliquien aufbewahrt werden, bilden ihn. Eine Pilgerfahrt zur Verehrung des Heiligen dauert bis zur Revolution an!
Seine Reliquien erlebten ein bewegtes Schicksal: Hersendis, die Frau des Herrn von Ramerupt, nahm sie um das Jahr 1000 aus Frömmigkeit an sich, aber auch, um von den Pilgerfahrten zu profitieren…
Heute gibt es von Balsème noch diesen Flurnamen und diese Raststätte, ein Gemälde von ihm mit seinem Kopf, das im Rathaus des Dorfes aufbewahrt wird, und eine Statue in der Kirche von Ormes.
Communauté de communes Arcis Mailly Ramerupt
5 rue Aristide Briand 10700 ARCIS-SUR-AUBE
Tél : 03 25 37 69 42