Route de la Craie – Le Chêne
Situé au cœur du cimetière de la commune, le monument aux morts se distingue au premier regard.
Érigé en 1864 par la famille de Louis Azarias Delatour, soldat mort au retour des guerres d’Italie livrées par Napoléon III, le monument se repère à sa forme d’obélisque et à ses ornementations composées d’éléments militaires (sabre, épaulettes, cartouchière…). Mais cet édifice surprend surtout par les inscriptions sur les plaques de marbre blanc scellées sur son socle.
Fait très rare, elles rendent hommage aux soldats de la commune morts en 1870, 1914-1918 et 1939-1945.
En 1920, l’unique héritière sans descendance de la famille Delatour a fait don de cet édifice à la commune à la condition qu’il devienne LE monument aux morts du village.
Ce bâtiment phare de la commune, à un étage, abritait sous un toit en ardoise la mairie, l’école et le logement de l’instituteur. Il a été édifié en 1858-60 par Nicolas Simonnot, entrepreneur à Troyes, sur les plans de Basile Bérey, architecte à Arcis-sur-Aube.
La craie utilisée pour sa construction est issue d’une carrière locale.
Préservée, malgré son occupation par les Allemands de 1940 à 1944, la bâtisse est ensuite complètement remaniée en 1975. Deux logements ont été créés ainsi qu’une salle de réunion dans l’ancienne classe.
En 2016, des travaux d’accessibilité et de mise aux normes environnementales ont été réalisés afin de lui assurer un bel avenir.
La municipalité envisage d’appeler cette salle du nom de l’instituteur Gabriel Aubertin (1906-1941), prisonnier de guerre, mort au cours de son rapatriement sanitaire et inhumé dans le cimetière communal.
Une dent de fer
C’est une extraordinaire trouvaille que firent les archéologues en 2009 à l’occasion de fouilles à Le Chêne.
Dans une fosse habillée de bois calciné a été découverte une dent de fer, sans doute d’une gauloise d’un statut social élevé, ayant vécu 300 ans avant Jésus-Christ.
Cette dent pourrait bien être le fruit d’une chirurgie esthétique particulièrement douloureuse, la femme est décédée entre 20 et 30 ans et le morceau de fer était inséré dans le canal de la dent, sans doute recouvert par une matière telle l’ivoire.
D’autres fouilles, réalisées en 2019 sur le site industriel de La Raccroche, dans cette même commune, exhumèrent des fosses à gibier, datant du Néolithique, soit 5 000 ans avant J-C, des enclos funéraires allant de l’âge de bronze au Bas Empire Romain, et, notamment, un squelette d’auroch.
Au camp de Mailly
Germaine de La Boullaye, érudite passionnée d’archéologie, épouse du Capitaine Perrin muté au Camp de Mailly en 1908, va y mener jusqu’en 1914 plusieurs campagnes de fouilles, secondée par Henri Rataux, infatigable terrassier.
Ainsi plusieurs cimetières gallo-romains et mérovingiens ont été mis à nu à Mailly-le-Camp, Poivres et Trouans, entre autres. C’est de l’ordre du millier de sépultures qui aura été révélé sur cette courte période.
Son histoire est tragique mais miraculeuse.
Vers 425, Balsème est bienfaiteur des malades et apôtre du peuple. Il entreprend la conversion au christianisme des habitants de la région et s’oppose aux Vandales – qui le décapitent. Son corps est jeté dans un puits avant une surprenante réapparition.
Autour de ce puits, un hameau s’élève ; quelques maisons, un couvent pour les religieux gardiens du site, une église pour abriter les reliques le composent. Un pèlerinage à la dévotion du saint se perpétue jusqu’à la Révolution !
Ses reliques vont connaître un destin mouvementé : Hersendis, épouse du seigneur de Ramerupt, s’en empare vers l’an 1000 par dévotion, mais aussi pour tirer profit des pèlerinages…
Aujourd’hui, il reste de Balsème ce lieudit et cette halte, un tableau de lui, portant sa tête, conservé à la mairie du village, et une statue dans l’église d’Ormes.
Communauté de communes Arcis Mailly Ramerupt
5 rue Aristide Briand 10700 ARCIS-SUR-AUBE
Tél : 03 25 37 69 42