Route de la Craie – Chaudrey

Eglise Saint Léger

Dédiée à saint Léger, sur quelques traces du XIIe siècle, cette église-halle inachevée du XVIIe siècle est composée de trois nefs de trois travées et d’une abside à trois pans. Elle est clôturée à l’ouest par une travée et un clocher construits en 1784.

 


Au fil des siècles, l’implantation du village s’est modifiée, les habitations se sont éloignées de la zone inondable où est édifiée l’église. Sans réelles fondations, les désordres structurels se multiplient, l’église est fermée…
Dans l’abside se dressait un maître-autel en bois sculpté du XVIIIe siècle. Les deux chapelles collatérales abritaient les statues de Marie en prière et de Saint-Nicolas.

 

 

Datés du 1er quart du XVIe siècle, classés Monuments Historiques en 1908 et répartis dans les 10 baies de l’église, les vitraux ont été très endommagés durant les ouragans de 1950 et 1952. Le choix fut de les déposer et de les entreposer en lieu sûr en attendant une éventuelle restauration de la maçonnerie. En 1988, ils firent l’objet d’une étude préliminaire à leur restauration par Alain Vinum.

 

 

Les vitraux colorés de Chaudrey illustrent leur siècle par l’emploi de la grisaille, du jaune d’argent et de fonds damassés. Une Crucifixion au centenier s’apparente à celle de Sormery dans l’Yonne ou d’Auxon. Les scènes mariales, les vitraux hagiographiques relatant la légende de Saint-Léger ou de Saint-Jean-Baptiste, l’Histoire de la Vraie Croix montrent avec verve le style propre à cette période faste du vitrail.

Les monuments aux morts

Chaudrey, Aix-Villemaur-Pâlis (ancienne commune de Pâlis), Bar-sur-Aube, Nogent-sur-Seine, Villenauxe-la-Grande et Troyes avec le Monument des « Enfants de l’Aube », sont les seules communes de l’Aube à avoir un monument qui honore les victimes de la guerre de 1870 entre la France de Napoléon III et la Prusse de Guillaume Ier, gouvernée par Bismarck.

 

 

À Chaudrey, le monument installé au croisement des cinq chemins est offert par Clémont-Fariat (1847-1940), marchand de nouveautés à Troyes, natif du village. Il est inauguré début décembre 1891.

 


Haut de 5,50 m et surmonté d’une statue de Jeanne d’Arc, il est dû aux ciseaux d’Émile Boulin (1851-1917), sculpteur à Arcis-sur-Aube.

 


Sur la face, on lit :
Aux enfants de Chaudrey morts pour la Patrie en 1870-1871 – Albert Carroy, Elysée Royer, Gaston Thiebaut, Jules Bruchon.

Le monument dédié aux morts de la Grande Guerre est inauguré le 6 novembre 1921. Il est dû à Louis Hublot, entrepreneur à Arcis-sur-Aube.
Depuis, les noms des morts de la guerre 39-45 ont été ajoutés.